lundi 1 mai 2017

Des permanences d'information juridique gratuite pour les familles dans le Sud Sarthe

Droits des femmes : la régression ou le progrès selon qui vous aurez élu



Depuis quelques semaines, et grâce à mon initiative en tant que Vice-Président en charge de l'insertion sociale et de l'emploi en Orée de Bercé Belinois, le Centre d'information pour le droit des femmes et des familles CIDFF tient des permanences régulières à Ecommoy pour toute la circonscription du Sud Sarthe. L'occasion de rappeler qu'il y a des élus qui soutiennent ces actions et d'autres beaucoup moins.



Dans la presse, entre le 15 et le 20 mars, vous avez pu lire des articles sur cette nouveauté qui a débuté en janvier à l'intérieur des locaux de l'Hôtel communautaire. Le CIDFF est une association nationale d'utilité publique créée dans les années 80 à la demande du Ministère des droits des femmes. Les antennes départementales œuvrent sous la tutelle des Palais de Justice.



Les permanences sont à destination des habitants de la Sarthe recherchant une information et/ou orientation juridique dans les domaines du  droit de la famille, du droit pénal, d'aide aux victimes, de droit au travail,  de droit au logement etc... Un(e) juriste est présent(e) le 1er et le 3ème mercredi de chaque mois de 9h à 12h au sein de l'hôtel communautaire d'Ecommoy. Elles sont gratuites et durent environ 45 minutes.

Le coût de ces permanences est supporté à moitié par la Communauté de communes et par moitié par le Comité départemental pour l'accès au droit, groupement d'intérêt public rattaché au Ministère de la Justice. Notre lieu de permanence connaît le plus gros succès d'implantation avec un carnet de rendez-vous rempli dès le début, ce qui n'était jamais arrivé dans les autres antennes sarthoises. Il faut dire que le vide en la matière était sidéral. Aucune permanence n'existait entre La Flèche, St-Calais et le Sud du Mans. le CIDFF avait tenté une approche pour une implantation à Château-du-Loir qui n'a pas donné suite.

 Ces lieux d'écoute sont utiles pour de nombreuses personnes confrontées à une rupture de foyer difficile ou à des problèmes divers, preuve que les zones rurales ne sont pas oubliées par les pouvoirs publics, si elles savent mettre à leur tête des élus bienveillants.

mardi 7 mars 2017

Le programme d'Emmanuel Macron : un mix de Fillon qui réforme et de Hollande qui protège

Le programme économique et social d’Emmanuel Macron est rendu public après plusieurs mois d'élaboration collective.  D'après des spécialistes, il y a des emprunts habiles à droite et à gauche. C'est l'analyse du journaliste Jean-Marc Sylvestre que l'on retrouve sur plusieurs sites internet.


"La recette de ses réformes, à défaut d’être original, est un mix habile des propositions de François Fillon et François Hollande."..."C’est un mélange de François Fillon qui serait moins brutal et de François Hollande qui aurait été lui, un peu plus audacieux."
 
"Les propositions ne sont donc pas clivantes. Les vrais amis de François Fillon peuvent s’y retrouver, tout comme ceux de François Hollande qui ont regretté son manque de courage.
Les seuls qui ne peuvent pas comprendre Emmanuel Macron sont ceux qui se retrouvent aux extrêmes de l’échiquier politique. À l’extrême droite comme à l’extrême gauche. Qui partagent le goût du protectionnisme et de l’étatisme, du souverainisme à outrance. Bref du brut de brut.
Le diagnostic sur lequel il a bâti son programme est simple. La France est asphyxiée par les pesanteurs administratives et syndicales, les tracasseries fiscales et réglementaires. La France a manqué son rendez-vous avec la mondialisation, la concurrence internationale et la révolution technologique. Pire, elle a transformé ce qui aurait dû être des opportunités de progrès en facteurs anxiogènes et paralysants.
Pour Macron, il faut donc rattraper ce retard et remettre la machine économique en route. Deux choses. Il faut libérer la France (c’est le côté Fillon) et il faut protéger les Français (c’était l’obsession de Hollande et un peu celle de Juppé).
D’où son slogan : « Libérer la France et protéger les Français ».

mercredi 1 mars 2017

Une attaque envers la Justice incompréhensible

Aucun juriste sérieux ne peut soutenir les propos prononcés hier par François Fillon.



Affirmer que la date choisie au 15 mars pour la convocation des époux Fillon est volontairement calculée pour empêcher la candidature parce qu'elle paralyserait le choix de parrainage à deux jours de leur clôture est déloyal.
D'abord, il faut savoir qu'il existe un délai imposé par le code de procédure pénale de 10 jours pour la convocation. Les juges ont eu trois jours pour examiner le dossier, qui est un dossier simple sur le plan technique. Il n'y a pas de précipitation/ Trois jours sont amplement suffisants à trois magistrats spécialistes des affaires financières si les preuves sont a priori assez évidentes ...Dans beaucoup de situations simples ne nécessitant pas d'enquêtes approfondies, les gens ordinaires sont convoqués en comparution immédiate en 48 heures.
Ensuite, il faut savoir qu'en pratique la limite réelle pour le choix de parrainage est au 14 mars et non au 17. Car il faut tenir compte des délais d'acheminement par voie postale des plis au Conseil Constitutionnel. Les maires savent qu'ils doivent envoyer au plus tard le 14 pour ne pas prendre le risque que leur parrainage parvienne trop tard et ne soit pas pris en compte. La question des parrainages n'est pas pertinente pour les juges. A la limite, s'ils étaient influencés par des idées partisanes, ils auraient tout intérêt à laisser FF se présenter, plutôt qu'à prendre le risque que la droite trouve un candidat de remplacement qui aurait plus de chances de gagner ?

Comment peut-on accuser les juges d'avoir d'autres intentions que de faire leur travail, quand ils sont trois, sur une affaire aussi sensible, et qu'ils doivent signer tous les trois la convocation ? On imagine bien que l'un deux parlerait s'il y avait des pressions politiques, il pourrait refuser de signer.
Comment peut-on accuser autant de magistrats et d'enquêteurs d'être à la solde du pouvoir ? Comment dire une chose et son contraire ? Dire la semaine dernière que c'est une bonne chose que le dossier soit transmis aux juges d'instruction parce que avec eux on a la garantie qu'ils sont indépendants, puis dire quelques jours plus tard que ce sont des juges sous ordres extérieurs ?
Comment peut-on dire que la Justice se précipite, après avoir souhaité être entendu très vite et avoir espéré que la procédure soit rapide pour établir une innocence évidente ? Pourquoi affirmer que l'on va être mis en examen alors que la convocation ne préjuge pas de la décision qui va être prise, si l'on se sait innocent ? Est-ce que FF se sait coupable pour une partie de l'affaire, la Revue des deux Mondes ? Pourquoi appeler le peuple à manifester dans la rue contre les juges, quand on dit qu'on a encore confiance dans la Justice ?

Même les politiciens de droite commencent à se demander s'il n'y a pas quelque chose qui ne va pas ...


pour aller plus loin