lundi 22 novembre 2021
mercredi 16 juin 2021
Exemple de sujet en L1 Institutions administratives : sujet du jeudi 24 juin 2021
Sujet : Après lecture attentive du texte en italique,
répondez aux deux questions de réflexion posées en lien avec le texte.
Publié le 09 avril 2021 à 10h32 - Mis à jour le 09 avril
2021 à 11h12.
https://www.lemonde.fr/education/article/2021/04/09/la-fin-de-l-ena-une-etape-vers-le-renouveau-de-l-etat_6076136_1473685.html
Editorial
du « Monde ». Un sigle va bientôt disparaître, emportant avec lui une
tranche de l’histoire de France. Jeudi 8 avril, Emmanuel Macron a annoncé la
suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et son remplacement par
un Institut du service public. La gestation de cette réforme, à laquelle
beaucoup ne croyaient plus, a duré deux longues années, mais le changement ne
devrait plus se faire attendre. Il sera officialisé d’ici au mois de juin par
voie d’ordonnance avec un double objectif : démontrer qu’en dépit de la crise
sanitaire le quinquennat reste placé sous le signe de la rupture, et prouver
qu’un président de la République, tout inspecteur des finances qu’il soit, peut
s’affranchir du milieu d’où il vient.
Emmanuel
Macron n’est pas le premier des chefs de l’Etat à avoir voulu réformer l’ENA.
Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy y avaient également prétendu, sans y
parvenir, tant l’établissement, créé en 1945 par la volonté du général de
Gaulle, a fini par devenir une véritable marque à la fois admirée et décriée.
Il a mis sur orbite pas moins de quatre chefs d’Etat, huit premiers ministres
et formé nombre de dirigeants d’institutions et de grandes entreprises.
Ses
débuts, prestigieux, sont associés à la période de la reconstruction, durant
laquelle une poignée de résistants a voulu rompre avec le népotisme qui
régnait, avant-guerre, dans les différents ministères. A l’apogée du
Commissariat général du Plan, dans les années 1960, l’ENA a fourni à l’Etat ses
meilleurs modernisateurs. Mais, au fil des années, son caractère pionnier s’est
affadi au point qu’elle est devenue, aux yeux de ses détracteurs, le symbole de
la coupure entre le peuple et l’élite.
Les
enfants de cadres supérieurs y sont surreprésentés, les fils ou filles
d’ouvriers quasiment absents. Il en résulte une endogamie renforcée par le
classement de sortie, qui permet à une élite de prospérer dans l’entre-soi. Il
suffit pour cela d’être dans la botte, cette quinzaine de places que le Conseil
d’Etat, la Cour des comptes et les inspections réserve chaque année aux mieux
classés du concours de sortie.
C’est
au lendemain du mouvement des « gilets jaunes » qu’Emmanuel Macron avait fait
la promesse de supprimer l’ENA. Le chemin était cependant étroit. Il fallait
passer outre la résistance des grands corps sans donner le sentiment
d’affaiblir le recrutement ni la qualité des futurs hauts fonctionnaires. Le
résultat porte la marque de cette double contrainte : le classement de sortie
n’est pas remis en cause ni l’existence des grands corps. En revanche, le
déroulement des carrières est substantiellement revu.
Les
« insparques » sortiront tous dans un nouveau corps, unique, celui des
administrateurs de l’Etat. Et ils débuteront leur carrière par deux années, au
moins, sur le terrain. Ce n’est qu’après qu’ils pourront rejoindre l’une de ces
institutions. D’autres points d’entrée sont d’ailleurs prévus : six ans après
le début de la vie professionnelle, puis vingt ans après. L’INSP ne sera pas un
passage obligé. D’autres hauts fonctionnaires pourront candidater, et même des
spécialistes du droit et du contrôle issus du privé. A chaque point d’entrée,
une procédure de sélection est prévue).
La
mobilité entre les différentes administrations est érigée en principe de base,
ce qui nécessite de donner un sérieux coup de fouet à la formation continue.
Et, là où l’ENA ne formait chaque année que 80 hauts fonctionnaires, l’Institut
du service public prendra en charge l’ensemble des élèves administrateurs et
intégrera un tronc commun à 13 écoles de service public.
1-Pourquoi la création de l’ENA a-t-elle été une
bonne chose sur le plan des institutions républicaines et démocratique
répondant à des exigences juridiques ? (10 pts)
2-Une « élite » issue de l’ENA a-t-elle
prospéré dans l’entre-soi au point de poser un véritable problème de probité
dans nos institutions juridiques ? (10 pts)
lundi 19 avril 2021
Epreuve L1 Droit Le Mans du 19 avril en institutions administratives
Sujet : Après lecture attentive du texte en italique,
répondez aux deux questions de réflexion posées en lien avec le texte.
Entretien avec – Didier
Migaud « Il faut sensibiliser les élus locaux à leurs obligations déclaratives
»
PUBLIÉ LE 2 AVRIL 2021
dans la Gazette des communes
Président
de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier
Migaud revient sur la réforme des règles déontologiques de la fonction
publique, la mise en place du répertoire des représentants d’intérêts et les
nouvelles obligations déclaratives des élus locaux. Entretien à 360 degrés pour
l’ancien président de la Cour des comptes.
L’année
2020 a été l’occasion d’un renouvellement des élus municipaux et communautaires
et, donc, pour la HATVP, des déclarations d’intérêts et de patrimoine. Quel est
le bilan de cette campagne déclarative ?
Le
bilan est contrasté. Si, aujourd’hui, nous constatons un taux très satisfaisant
de respect des obligations déclaratives, de l’ordre de 99 %, ce résultat n’a pu
être obtenu qu’après un travail de relance très soutenu de la part de la haute
autorité. A l’issue des délais légaux, seuls 47% des maires et 39 % des
adjoints avaient déposé leurs déclarations. La crise sanitaire peut expliquer
cette situation en partie, mais il est nécessaire de sensibiliser davantage les
élus à leurs obligations déclaratives. A l’avenir, ils s’exposeront à des
sanctions, puisque, dès les prochaines élections départementales et régionales,
un élu qui n’aura pas déposé sa déclaration de patrimoine sera privé du
remboursement de ses frais de campagne.
Une
simplification du dispositif est probablement souhaitable : les élus ne comprennent
pas toujours la nécessité, pour eux, de déposer plusieurs déclarations
d’intérêts. Ils présentent une première déclaration en tant que maire, mais,
s’ils président une intercommunalité, ils doivent soumettre une autre
déclaration d’intérêts. Nous sommes en train de regarder avec les pouvoirs
publics si l’on ne pourrait pas avoir une déclaration d’intérêts unique.
Les
élections régionales et départementales vont aussi entraîner une salve de
déclarations, dont celles liées à la fin des mandats…
Les
conseillers régionaux et départementaux devront adresser à la Haute Autorité
leurs déclarations de situation patrimoniale de fin de mandat dès le 24 avril
2021. Le contrôle des déclarations de situation patrimoniale, déposées au début
et à la fin du mandat, vise à s’assurer du respect des obligations de
sincérité, de complétude et d’exhaustivité et détecter ainsi un éventuel
enrichissement illicite.
Les
situations anormales à l’issue de ce contrôle sont rares et les transmissions
au parquet à partir des constatations que nous pouvons faire sont très
minoritaires. C’est plutôt encourageant et réconfortant. Dans leur très grande
majorité, les élus respectent leurs obligations déclaratives et font preuve de
la probité nécessaire dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions.
1- Quels sont les nombreux mécanismes qui ont été mis en
place en France par le passé afin de limiter les agissements illicites des
dirigeants locaux ? (10 pts)
2- Quelles garanties institutionnelles avons-nous pour
penser que l’on peut faire confiance à la HATVP et à son président pour
contrôler les enrichissements inexpliqués des élus ? (10 pts)